Franco-Allemand né en 1977, Sascha Nordmeyer étudie à l’École Supérieure d’Arts et de Design de Reims.

Ses premiers pas le dirigent vers le design industriel et Sascha se fait vite remarquer pour un projet de communication intitulé : “a.k.a. hyperlip, 2009”. Ses lèvres botoxées font échos aux rires de l’Artiste Yue Minjun dont l’autodérision se veut cruelle, voire dérangeante. L’aventure se terminera au MOMA, ni plus, ni moins.

De retour à Reims, Sascha découvre le travail du papier, pour mieux le décliner sous formes de réflecteurs infinis, grâce à la découpe digitale. Le pas est franchi, Sascha embrasse alors le cinétisme. La perforation quasi infinie de ces micro-opercules et leur activation sculptent alors l’espace au gré de la lumière et de la couleur.  Un clin d'œil, et le tableau est mouvant ; un pas de côté, et l'œuvre devient plurielle.

Le nombre incalculable de ces pastilles (ses expositions peuvent en compter jusqu’à 455 000 !), poinçonnées une à une, nous renvoie à la chanson de Serge Gainsbourg “Le poinçonneur des Lilas”. Pour chaque geste à “décapsuler” ces réflecteurs, Sascha en fait une forme de méditation.

On atteint alors les rives de l’épure et du minimalisme, une économie si aboutie que l’on peut y voir une dénonciation de l'opulence de notre époque.