Si Vermeer a peint “La Jeune Fille”, alors Anne-Christine nous dessine les perles de notre temps. 

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Une expression, un regard, un corps, tout est prétexte à déchiffrer le parcours d’une vie. Surprenant ses modèles dans la lumière de la toile, l’artiste saisit l’âme de toute l’humanité, refusant le compromis d’un âge mûr, d’une fatigue prononcée ou d’une mélancolie vagabonde. Bien qu’omniprésent et souverain, l’esthétisme est ailleurs, avec une dimension terriblement humaine et magnétique. 

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Rides, grains de beauté, plis disgracieux constituent un vocabulaire sans fard qui force l'humilité. 

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Les singularités du corps nous rappellent le diktat de la norme sociale. Dreadlock solitaire, tatouage anonyme ou piercing triomphant, tout témoigne d’une révolte sourde, un cri muet, une altérité frappante. 

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Cela nous rappelle combien le corps est à la fois un espace privé et un espace public. De par leurs regards perçants et inquisiteurs, les tableaux d’Anne-Christine nous laissent le souffle court, tant ils nous renvoient sans détour à nos imperfections. L’intimité du modèle devient alors le miroir de chacun.

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